Trois assistantes maternelles de l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime) sont poursuivies au tribunal correctionnel pour violences volontaires sur une quinzaine d'enfants dont elles avaient la garde. Les trois accusées ont d’ores et déjà perdu leur agrément.
Les faits ont été dénoncés par une autre assistante maternelle qui travaillait dans la Maison d'Assistantes Maternelles (MAM).Entre 2014 et 2018, trois assistantes maternelles âgées d'une trentaine d'années auraient fait preuve de violences volontaires sur une quinzaine d'enfants dont elles avaient la garde. Elles se revendiquaient de la pédagogie Montessori.
Des enfants enfermés dans le noir
L'audience s'est déroulée le mercredi 1er août 2018, les assistantes maternelles auraient par exemplemis à l'écart une petite fille parce qu'elle était moche
D'autres enfants auraient été
enfermés dans le noir parce qu'ils pleuraient.
Certains parents qui ont porté plainte ont constaté une baisse de poids de leurs enfants. Des actes de privation de nourriture ont été dénoncés. Certains parlent de sieste qui pouvait durer toute la journée.
Une vidéo prise par l'assistante maternelle qui a dénoncé les faits à la PMI au sein de la MAM, montre une dizaine de nourrissons allongés au sol en body dans la salle de bain en attendant d'être changés.Le département de Seine-Maritime et son service de "Protection maternelle et infantile (PMI)", chargé de l'attribution des agréments, s'est également porté partie civile dans cette affaire. L'administration a d'ores et déjà retiré l'agrément à ces trois assistantes maternelles. La MAM (appelée Mam Stram Gram) ,qui se situait à Darnétal près de Rouen, a fermé.
Le délibéré de cette affaire jugée au tribunal correctionnel de Rouen sera rendu le 8 août 2018. 6 mois de prison avec sursis ont été requis ainsi que l'interdiction d'agrément pour une période de 3 ans.